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Réalisations

Projets en cours

La ferme de Dassa

À Dassa au centre du Bénin, l’Association Saint-Camille construit un centre important pour y soigner des personnes atteintes par une double problématique : toxicomanie et maladie mentale. Cette clientèle particulière est présente dans les dix centres d’hébergement, perturbe les autres patients qui y sont soignés et a besoin d’une approche différente connue en psychiatrie. Ce sera le seul centre en Afrique de l’Ouest francophone à offrir un tel service. Il devrait recevoir ses premiers patients cette année (2023). Sa construction est financée par la Conférence Épiscopale italienne appuyé par une association
espagnole.

Dans la structure des services de l’ASCL, la majorité des dix centres d’hébergement répartis dans les trois pays mentionnés sont accompagnés d’un centre de réinsertion tout proche. Les dirigeant de l’ASCL ont décidé que pour le centre de Dassa, ce sera une ferme, soit ce projet. Ils ont fait appel à notre ONG (Les Amis de la Saint-Camille) pour son financement. Un
terrain de 17 hectares a été acheté l’an dernier et notarié. Cette région est agricole. Il s’y trouve un sol sablo-limoneux avec une bonne pluviométrie en deux saisons des pluies.

Trois objectifs seront poursuivis à cette ferme :

Réinsertion, c’est-à-dire préparer les patients hommes et femmes au retour dans leur milieu à la fin de leur traitement. Pour les hommes, il s’agira de retrouver une condition physique perdue en travaillant progressivement à la plantation, d’apprendre de nouvelles techniques agricoles pour ceux en milieu rural (compostage, rotation des cultures, etc…), de développer des habitudes de travail (commencer et terminer à l’heure, accepter les consignes du patron, etc…).
Pour les femmes, elles retrouveront une participation aux travaux agricoles qui leur sont traditionnellement réservés (semis, transplantation, récolte) et reprendront des responsabilités coutumières perdues suite à la maladie (cuisine, lavage, petits potagers, etc…).

Recherche d’autosuffisance alimentaire pour nourrir les patients hébergés dans les centres de soins psychiatriques donc diminuer les coûts d’achat des produits alimentaires. Les cultures prévues seront variées et une attention sera portée sur les légumes protéinés; ils sont trop souvent déficients. Donc il ne s’agira pas seulement d’en augmenter la quantité mais aussi la qualité alimentaire.

Contribution à l’autonomie financière recherchée pour les nombreux besoins de l’ASCL (salaires du personnel, achat des médicaments, transport, etc…) par la vente des surplus récoltés. Cette préoccupation et cet effort de l’Association Saint-Camille sont présents depuis un certain nombre d’années. Moins notre partenaire sera dépendant de revenus en provenance de l’étranger moins sa pérennité sera source d’inquiétude.

Trois éléments en valorisent et favorisent la réalisation de ce projet :

– Loïc Coudière, dirigeant de l’association française « À la Croisée des Chemins », agronome-agriculteur au début de sa retraite, partenaire depuis 2007 de l’ASCL en sera le maître d’œuvre et le répondant en s’installant avec son épouse Antoinette à Dassa pour les prochaines années. I ls y ont envoyé un conteneur d’équipements et de fournitures agricoles par bateau pour ce projet en décembre 2022. Tous les deux ont fait des séjours préparatoires à Dassa durant les six derniers mois. Plusieurs communications ont été échangées entre Loïc et le dirigeant de Les Amis. Tous les deux se connaissent
bien depuis plus de dix ans et travaillent sur ce projet avec Grégoire, le dirigeant de l’ASCL. Loïc a été le pionnier par son association pour le développement de la ferme d’Agoïta.

– L’Agence Territoriale de Développement Agricole (ATDA) du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) de l’état béninois est impliqué dans ce projet. Des rencontres et des échanges ont eu lieu entre Loïc et M. Adolphe Agbo, directeur de l’ATDA régionale et M. Eugène Alissou, ex-directeur. Tous les deux appuient le projet etsont disponibles à y apporter leur soutien. Les échanges ont porté sur les conditions climatiques, l’assolement, la rotation des cultures et sur certaines productions végétales avec fiches techniques et économiques (soja, maïs, banane, pois d’angole et cultures
maraîchères). Cette institution gouvernementale encourage, soutient le développement agricole de qualité et agira comme instance de consultation et d’expertise pour la bonne marche de ce projet autant dans son implantation que dans sa bonne marche dans les années à venir.

– L’Association Saint-Camille possède une ferme à Agoïta (68 hectares) près de Bohicon (à environ 75 km au sud de Dassa) depuis 2009. Comme écrit précédemment, Loïc y a joué un rôle majeur pour son développement (instrumentation agricole, établissement de la palmeraie, de la bananeraie tout comme de cultures maraîchères et vivrières – riz, manioc, maïs, etc…). Plus de 50% est en culture, le reste poursuit son développement avec la contribution d’une association espagnole, Moianes Solidari en appui à l’équipe dirigeante de la ferme. Bref, l’ASCL a déjà l’expérience du travail agricole tout comme
Loïc a celle de l’expérience en agriculture tropicale.

Activités au projet :

1.- Aussitôt que le financement le permettra, la construction du bâtiment de ferme débutera (probablement en mars). Il sera aménagé pour l’occupation de 20 personnes soit le personnel et les patients/patientes en réinsertion. À cette construction, sont prévus les toilettes, les douches et le puisard (latrines). Le secteur est actuellement défriché donc prêt pour y
entreprendre les travaux.

2.-Viendra ensuite le défrichage de tout le terrain donc le désherbage et le dessouchage pour en permettre la culture. Les travaux sont prévus en avril (on y attend la présence définitive de Loïc et de son épouse). Le terrain de 17 hectares est composé de deux parcelles adjacentes achetées et notariées.

3.- L’installation de l’électrification solaire et du système d’irrigation avec la pompe viendront par la suite.

4.- Puis la dernière étape sera l’ensemencement et la transplantation. Les cultures prévues sont : la banane, le manioc, le maïs, les pois d’angole et une production maraîchère significative (tomate, oignons, piments, etc…).

À savoir que….
– Le forage du puits est fait tout comme la construction du château d’eau.
– Deux personnes seront formées au Centre agro-écologique de Songhaï à Porto-Novo au Bénin

Et le financement :
– Bâtiment (devis disponible) : $124,870
– Défrichage (Mission Inclusion – acquis) $10,000
– Électrification solaire : $37,000
– Système d’irrigation :  $39,000
– Latrines, douches : $36,000
– Plants et semences (don anonyme – acquis) : $5,000
– Formation Songhaï :  $5,000
TOTAL :  $256,870

En bref…
Ce projet viendra compléter la structure de services présente dans l’approche de la Saint-Camille pour les personnes soignées en hébergement. À la fin de leur cheminement, selon les besoins de chacun/chacune, plusieurs seront déplacés dans ce centre de réinsertion pour se préparer au retour dans leur milieu. Cette étape devient aussi la reconnaissance d’une étape franchie dans leur parcours.

De plus, cette ferme contribuera à la recherche de pérennisation de l’Association Saint-Camille, i.e., devenir plus autonome donc moins dépendre de ressources extérieures pour en assurer la durée dans les années à venir.

Par cette démarche, Les Amis de la Saint-Camille aura apporté une autre contribution significative au développement de son partenaire avec comme but ultime de le soutenir dans les services psychiatriques contemporains apportés à ces gens démunis que Grégoire appelle avec raison, « les oubliés des oubliés ».

Nos réalisations en 2022

« Toutes ces réalisations proviennent de demandes de notre partenaire africain l’Association Saint-Camille-de-Lellis. Leur priorité a été définie après discussion et échanges entre les dirigeants de nos deux ONG et approbation au Conseil
d’Administration de « Les Amis ».

– Les projets concernent de la construction, des activités de réinsertion et d’autosuffisance, de la formation et du développement agro-alimentaire.
– Pour chacun des projets nous avons sollicité son financement par l’un ou l’autre de nos partenaires.
– Notre ONG s’est engagée à accompagner certains de ces projets en y versant une contribution particulière variable grâce à nos membres pour un montant total de $62,800.

1.- À Adjarra, la construction d’un entrepôt avec 6 chambres pour le personnel qui y travaille (tous des patients rétablis) au coût de $61,500. Cette construction est demandée depuis plusieurs années par Grégoire, dirigeant de la Saint-Camille, pour
y ranger du matériel que la Saint-Camille cumule un peu partout. Au Centre de Santé d’Adjarra, il encombre des locaux à utiliser pour l’hospitalisation de patients. À partir d’un mur extérieur, on y construira six locaux pour loger le personnel soignant et administratif qui y travaille. Ces gens logent actuellement dans des chambres qui doivent être libérées pour l’hospitalisation de patients.  Tous les patients dans les centres de soins psychiatriques du Bénin peuvent recevoir à Adjarra des soins de santé physique sans frais tandis que la population locale y a aussi accès à coût réduit. C’est un autre service que la Saint-Camille offre aux gens plus démunis qui ne peuvent accéder à de tels services pour la majorité d’entre eux.  Projet en cours qui devrait être finalisé en décembre prochain grâce au financement provenant de la Fondation Logos et de l’entreprise Transport Bourassa.

2 – À Adjarra, la finition de l’aménagement intérieur de la Maison des Volontaires au coût de $40,800.  Plus ou moins 70% de ce projet est finalisé. Situé sur le site du Centre de Santé, ce bâtiment y logera le personnel médical lors des blitz de soins
médicaux provenant de l’étranger et de l’extérieur du personnel régulier. Une mission brésilienne (24 professionnels en soins médicaux) est venue en septembre 2021 et a dispensé des services à cet endroit tout comme dans des paroisses avoisinantes (plus de 5,000 consultations). Enchantés des opportunités de
l’endroit, ils ont manifesté leur intérêt à déployer de telles missions mensuellement quand tout sera terminé.  Projet en cours financé par une communauté religieuse anonyme et la contribution de nos membres; sa finition est aussi prévue pour décembre 2022.

3 – À Tokan, terminer l’aménagement intérieur de la Clinique Médicale, son coût : $37,000. Le bâtiment est construit dans l’enceinte de ce Centre de Soins Psychiatriques à Cotonou. La Saint-Camille a commencé à y dispenser des services spécialisés contemporains gratuits pour les patients soignés dans les centres et à coût réduit pour la population locale.  Les locaux intérieurs ont été finalisés soit le carrelage, la plomberie, l’électricité et la peinture. C’est notre ONG qui en a financé les coûts grâce aux dons de nos membres.

4 – Des séjours de trois formatrices (Solange, Suzanne et Martine) = +/ – : $20,000.  Ces trois professionnelles québécoises sont allées à la Saint-Camille y apporter soutien et formation au niveau de la gouvernance. Elles avaient comme mandat l’amélioration de l’organisation clinique des soins, de la gestion financière, du secrétariat avec évaluation du besoin de formation des gestionnaires. Projet réalisé par l’apport financier de SACO pour deux d’entre elles.

5 – Achat d’équipements médicaux pour la Clinique Médicale de Tokan : échographe, colonoscopie, laboratoire d’analyses médicales ($36,000).  Donc des compléments à cette clinique toute récente (cf. projet 3).   On y trouvait déjà la radiologie numérisée et un dispensaire. Les équipements ont été défrayés par la Fondation Roncalli.

6 – Au centre de Soins Psychiatriques de Sokodé au Togo, mise en place de l’électrification solaire puis achat d’une pompe pour l’irrigation du grand potager et de l’anacarderaie = $25,000.  Il s’agit du deuxième volet d’un projet débuté l’an dernier soit celui d’une plantation d’anacardiers (noix de cajou) de six hectares et d’un grand potager.  Trois objectifs: des activités de réinsertion, une contribution à la recherche de l’autonomie alimentaire et un apport financier par la vente des surplus de la récolte.  Projet financé par Mission Inclusion avec Les Amis.

7 – Formation de 5 infirmières en 3 e  année = $7,500.  Fin d’un projet financé par les Clubs Rotary et le ministère québécois des relations internationales et de la francophonie.

Formation en soins infirmiers

Cinq étudiants et étudiantes en soins infirmiers sont en formation depuis octobre 2019 à l’École Nationale de Santé Publique à Ouagadougou au Burkina Faso. Leurs études et leur pension (durant trois ans) sont défrayées par les Clubs Rotary pour deux d’entre eux et par le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) du Québec pour les trois autres. Ce sont tous des patients rétablis qui viendront enrichir le personnel soignant dans les centres de la Saint-Camille. Coût de la formation pour ces cinq étudiants : 37,500 $.